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dimanche 1 décembre 2019

INTERVIEW 
JERÔME LOUBRY








 BIBLIOGRAPHIE 

Les chiens de Détroit, sorti chez Calmann-Lévy Noir le 11 octobre 2017 et en poche chez Le Livre de Poche le 26 septembre 2018.




 Le douzième chapitre, sorti en broché le 19 septembre 2018 chez Calmann-Lévy Noir et chez Le Livre de Poche, le 04 septembre 2019.




Les Refuges, sorti en broché le 04 septembre 2019 chez Calmann-Lévy Noir. Prix Cognac 2019 du meilleur roman francophone.



 

Bonjour Jérôme et merci d'avoir accepté de te plier au jeu de mes questions.

1- Tes romans sont plutôt axés thrillers psychologiques et pourtant une impression de violence et de sang reste à l'esprit une fois le livre fermé... comment arrives-tu à plonger le lecteur dans une sorte de torpeur en ne versant quasiment pas de sang ?

J’ai toujours préféré ce qui est suggéré à ce qui est dit. Suggérer la violence d’une scène est à mon avis un réel partage. On fait confiance au lecteur, à son imagination, et l’on se contente de lui susurrer des mots à l’oreille. Trop approfondir, trop décrire, n’est pas, de mon point de vue, nécessaire. Chacun de nous à une vision bien précise de l’horreur, il suffit de trouver les mots et de les écrire pour ouvrir la porte et les libérer. C’est ce que j’aime faire dans mes livres, je trouve cela plus subtil qu’une surenchère de description imposée au lecteur.



2- J'ai comme une impression de surenchère dans tes romans et pourtant cela ne vient pas de l'écriture en elle-même. Lorsque j'ai lu Les chiens de Détroit, je me suis dit : « wow, pour un premier roman, c'est fort ! Ça va être difficile de faire mieux », et pourtant tu as dévié légèrement de genre et ça a encore mieux marché. Je ne parle pas encore de Les refuges, qui cartonnent, que ce soit dans les avis et dans les prix, quelle est ta recette ?

Si je le savais ! Cela me permettrait de beaucoup moins douter ! Ce que je sais c’est que j’aime surprendre et que j’aime varier mon écriture. Pour l’instant je ne m’imagine pas utiliser un personnage récurrent, un même lieu, les mêmes rues… Je n’ai écrit que 3 livres mais j’éprouve un réel plaisir à varier le style narratif. Je suis un écrivain qui s’exerce pour se lever un jour et se dire devant son roman : « voilà où je voulais en arriver, celui-ci est parfait ! » Cela n’arrivera peut-être jamais, mais ce n’est pas le plus important, l’important est de ne jamais oublier cette quête.



3- Quelles sont tes références littéraires ?

De la Bible à Bukowski, de Camus à Shakespeare, de Javier Marias à Paul Auster en passant pas Rushdie, Ellroy, King, Koontz, Masterton… Il y en a tellement, mais assez peu de polars, aussi étrange que cela puisse paraitre…



4- As-tu des rituels d'écriture ?

Non, aucun. Pas de plan, pas d’horaire fixe. L’écriture fait pour moi partie du sensitif. Je peux être une semaine sans écrire pour ensuite m’asseoir tous les jours devant l’ordinateur. C’est variable, mais quand le besoin se fait sentir, comme une boule au ventre qui grandit jusqu’à ne plus pouvoir être ignorée, je sais alors que c’est le moment, qu’il faut y aller.



5- Quels sont tes projets ? Quelques mots sur le prochain roman ?

Différents projets dont je ne peux parler pour le moment mais que j’annoncerai prochainement.
Bien sûr il y a un quatrième roman que je vais bientôt commencer à écrire. Une nouvelle ambiance, un nouveau lieu, et des personnages errants qui devront affronter bien plus que leurs propres peurs…

Merci Jérôme pour toutes ces informations et tout le meilleur pour Les Refuges, bien qu'il soit en très bonne voie;)

Merci beaucoup !


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