LA COMTESSE ROUGE
de Bénédicte Chaplart
Résumé :
Ce n'est pas sans humour et légèreté que l'auteur nous raconte son enfance terrifiante dans les années 70. Entre un père violent et incestueux et une mère alcoolique et suicidaire, Bénédicte a dû faire face à un quotidien terrifiant, où l'innocence enfantine n'avait pas sa place. Si des parents aimants cherchent à transmettre à leurs enfants des valeurs positives telles que l'honnêteté et le respect, pour les parents de Bénédicte, le mensonge était une règle et le vol un passe-temps, voire un art. Comment se construire dans un monde sans repère ? Comment bien grandir sans avoir confiance dans les adultes qui doivent nous servir de modèles ? Heureusement, Bénédicte trouva un peu de stabilité auprès de sa grand-mère, la seule personne à lui avoir appris ce qu'est l'amour véritable. Entre espoirs et désillusions d'une enfance malheureuse, ce récit ne tombe jamais dans l'auto-apitoiement et reste malgré tout une ode à la vie.
Avis :
Voici un témoignage percutant dont on ne sort pas indemne. Bénédicte Chaplart a vécu une enfance terrible : elle a vécu les coups violents et les attouchements de la figure paternelle, elle a dû subir l'alcoolisme et les nombreuses tentatives de suicide de sa mère. La débrouille, les larcins, les déménagements successifs, la misère et l'opulence selon les arnaques parentales sont monnaie courante dans la famille de Bénédicte, seule sa grand-mère est son phare, son repère, celle qui la maintiendra dans une existence "normale".
Loin de tomber dans l'auto-apitoiement, Bénédicte nous livre avec légèreté son enfance et adolescence peu banales, à mille lieues des valeurs et traditions familiales "normales". Ce témoignage est poignant et à la fois un message d'espoir et un magnifique courage de cette femme, qui, malgré tout ce qu'elle a pu vivre, a eu la volonté de s'en sortir, de se créer une famille et de mener une existence ordinaire.
Beaucoup de scènes choquantes dans ce témoignage, qui prennent tout leur sens quand on sait que tout est authentique.
Seul bémol, la forme : on passe du passé au présent sans préambule, ce qui perturbe légèrement le lecteur .
Je remercie l'auteure pour sa confiance.
LA COMTESSE ROUGE
de Bénédicte Chaplart
Sorti le 27 avril 2017
chez Edilivre
156 pages
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