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dimanche 3 novembre 2019

INTERVIEW 
ELSA ROCH








BIBLIOGRAPHIE

-Ce qui se dit la nuit , sorti chez Calmann-Lévy le 08 février 2017 et chez Le Livre de Poche le 07 février 2018 




-Oublions nos promesses, sorti chez Calmann-Lévy le 07 février 2018 et chez Le Livre de Poche le 16 janvier 2019


 -Le baiser de l'ogre, sorti chez Calmann-Lévy le 09 octobre 2019 



 

Bonjour Elsa et merci d'avoir accepté de te plier au jeu de mes questions.

Bonjour Delphine, c’est moi qui te remercie de ton intérêt.


1- Comment t’est venu le personnage d’Amaury Marsac, que nous suivons dans tous tes romans, y-as-tu mis un peu de toi dedans ?
 
Parce que j’avais envie d’écrire autour d’un personnage récurrent, j’avais besoin de créer un «héros» auquel j’aurai envie de m’attacher, longtemps. J’ai donc « tricoté » cet homme, pour moi idéal, en piochant à droite et à gauche, dans le réel, et en ajoutant d’autres éléments, totalement imaginaires.
S’il y a de moi chez lui, cela relève de l’inconscient, mais je n’en doute pas, et plus le temps passe, plus je suis persuadée qu’il y a toujours un peu de l’auteur dans ses personnages. N’est-ce pas Flaubert qui affirmait de son héroïne « Madame Bovary, c’est moi ! » ? La légende le prétend… 


2- Qu’est-ce qui t’a poussé à écrire dans la littérature noire ? Ta plume est d’une telle sensibilité que tu aurais pu tout aussi bien t’illustrer dans la blanche ?
 
J’ai commencé par écrire un roman de littérature dite blanche, et je n’ai pas aimé le résultat. Je me suis donc tournée vers la « noire », que je lisais aussi beaucoup et que j’adore, parce qu’elle est en prise avec la vie. Et là est venue la liberté que je cherchais, tout m’a semblé possible, on pouvait arrêter de tourner autour de son seul nombril… et s’ouvrir au monde. Par ailleurs, ce cloisonnement n’est pas toujours judicieux, certaines frontières sont poreuses, et tant mieux : la littérature noire n’est pas une production de deuxième classe, il existe de véritables bijoux. « Gone, Baby, Gone » par
exemple restera un choc pour moi et je voudrais avoir à le découvrir encore et encore.


3- Quelles sont tes références littéraires ?

J’en ai beaucoup. D’Apollinaire à Dennis Lehane avec sa série Kenzie-Gennaro, en passant par James Lee Burke, Hemingway, Emmanuel Carrère, Margaret Atwood, McCarthy, et tant d’autres. Noires et blanches mélangées.



4- As-tu des rituels d’écriture ?
 
Pas vraiment, j’écris partout, n’importe quand, mais je préfère la solitude et le silence d’un tête-à-tête avec mon clavier, que rien ne vient troubler, chez moi, quelques heures.


5- Ton dernier livre « Le baiser de l’Ogre » est une pépite d’humanité dans un carcan de noir. Que peux-tu nous dire dessus (inspirations quant aux thèmes…)

Il y a plusieurs thèmes, que je vais laisser les lecteurs découvrir, mais je peux quand même évoquer ceux du secret, de la manipulation, des réseaux sociaux, de La rencontre. Dans ce polar, face à Marsac, il y a une petite fille, Liv, inspirée d’une fillette dont je me suis beaucoup occupée et que j’ai follement aimée. C’est d’elle que surgit cette humanité que tu évoques, elle qui apporte cette lumière au cœur du roman (qui lui est d’ailleurs dédié).


6- Quels sont tes projets ?
 
Accompagner au mieux la sortie du baiser de l’Ogre, que j’aime tant, essayer de profiter des merveilleux retours de lecture qu’il suscite chez beaucoup, tout en continuant à écrire mon prochain roman, en songeant au suivant, à ceux d’après, en me demandant si oui ou non je vais y arriver ! Je compte aussi continuer à lire énormément afin de découvrir de nouveaux auteurs, de nouveaux
titres, avec lesquels je vais cheminer un moment ou pour toujours.



Merci Elsa pour toutes ces informations et pour ta sincérité. A très bientôt.



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